Le propriétaire d'une petite entreprise relève le défi lorsqu'il est mis au défi, et nous en sortons tous grandis.

Par Stéphane Marceau, PDG, Driven (anciennement Thinking Capital)

Il peut sembler contradictoire d'être optimiste pour les petites entreprises canadiennes après les deux dernières années extraordinairement difficiles. Mais nous en sommes convaincus et nous sommes en train de relancer une nouvelle société fintech pour PME, qui mise entièrement sur les propriétaires de petites entreprises.

Alors que nous entrons dans la troisième année d'une pandémie, le monde entier est en train d'envisager un ensemble de circonstances géopolitiques sombres qui, il y a peu, semblaient impensables.

C'est ce qui nous a incités à lancer Driven, une nouvelle société financière à la fois très différente mais inspirée des succès bien établis et de l'élan grandissant de Thinking Capital. Au cours des dernières années, nous avons écouté cette clientèle que nous soutenons à tous les jours. Notre croissance puise directement sa source dans la résilience des propriétaires de PME, dans leur débrouillardise, dans leur dévouement, et bien sûr, dans leur détermination (d'où le mot anglais « drive »). Vous trouverez d'ailleurs quelques-uns de leurs témoignages sur notre site Web. Ces personnes ont accepté généreusement de raconter leurs succès, leurs embûches et leurs défis, pour aider leurs pairs traversant les mêmes situations. Nike célèbre les athlètes; chez Driven, nous célébrons nos propres héros et héroïnes : les entrepreneurs et entrepreneuses, et leurs équipes.

Malgré les apparences, une enquête que nous avons commandée le mois dernier à Angus Reid montre que les propriétaires de petites entreprises sont confiants et désireux de saisir les opportunités de demain. Cette étude initiale menée auprès des propriétaires a permis de constater le sentiment dominant qui s'en dégage : l'optimisme et la ferme croyance en l'avenir. La plupart des petites entreprises sont optimistes pour les six prochains mois en ce qui concerne la santé financière de leur entreprise, 37 % des propriétaires prévoyant une réelle amélioration de leur situation financière au cours de cette période et 47 % une stabilité.

Avant la pandémie, Thinking Capital était déjà connu comme l'une des principales sources de financement rapide et flexible pour les petites entreprises, en particulier celles qui avaient du mal à obtenir le soutien dont elles avaient besoin auprès des grandes banques. Nous essayons d'être le partenaire qui prend le risque et fait le saut avec le propriétaire de la petite entreprise. Nous utilisons une plateforme technologique propriétaire et nous sommes systématiques et axés sur les données dans la manière dont nous remplissons notre mission avec nos clients, mais l'esprit de notre travail est que nous sommes là et que nous prenons le risque de donner aux propriétaires de petites entreprises les moyens d'atteindre leurs objectifs.

L'étoile polaire de notre transformation (au cours des deux dernières années) en "Driven" a été de tirer parti de la technologie et de la sagesse de nos collaborateurs pour mieux servir et responsabiliser les propriétaires. Nous avons connu une croissance à près de deux chiffres chaque mois en 2021. Nous avons de nombreux et excellents avis sur Google et notre NPS est excellent à 53 (mesure standardisée de la satisfaction des clients). Notre équipe investit et alimente ce fort élan et la reconnaissance de nos clients existants pour donner du pouvoir à beaucoup plus d'entrepreneurs à l'avenir.

La perspective d'une hausse des taux d'intérêt et de l'inflation est devenue une réalité. Et c'était le cas avant même l'invasion russe en Ukraine. Nous ne pouvons pas faire oublier l'agression des superpuissances avec des statistiques optimistes. Les impacts économiques se font déjà sentir à la pompe à essence et si la crise énergétique s'aggrave, entraînant une augmentation des coûts tout au long de la chaîne d'approvisionnement, une fois de plus, les propriétaires de petites entreprises devront faire face et s'adapter, réinventer la façon dont ils servent leurs clients, trouver des moyens créatifs et ingénieux de faire face à l'adversité. Par expérience, nous savons qu'ils trouveront un moyen. De plus, nous parions que les petites entreprises, dont la plupart sont actives et tissées dans nos communautés partout au pays, aideront les Canadiens et leurs familles à traverser cette période de tempête, et même à prospérer.

Selon les dernières statistiques du gouvernement du Canada datant de la fin de l'année 2019, les petites entreprises représentent 98 % de toutes les entreprises employeuses du pays, employant 9,7 millions de personnes. Cela représente environ 64 pour cent de la population active. Nous avons tous des amis proches et des membres de notre famille qui possèdent ou travaillent avec des petites entreprises. C'est dans ces entreprises que la plupart d'entre nous ont obtenu leur premier emploi, ou que nous avons appris de première main la valeur du travail acharné et ce qu'il faut pour être un entrepreneur. Le tissu des petites entreprises de nos communautés imprègne notre vie quotidienne et celle de nos familles. Que nous en soyons conscients ou non, nous avons tous vraiment besoin qu'elles l'emportent sur ces nouveaux vents contraires récents, tout comme elles l'ont fait pendant le COVID.

1. Les dettes continuent de s'accumuler : Bon nombre des petites entreprises qui ont survécu à la pandémie doivent encore faire face à un problème de ratio d'endettement. Selon un sondage de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, sept petites entreprises sur dix se sont endettées à cause de la pandémie. L'entreprise canadienne moyenne doit près de 177 000 $, et la FCEI estime que les petites entreprises devaient collectivement 139 milliards de dollars en raison de la pandémie de COVID-19 en septembre 2021. Cette dette ne disparaîtra pas de sitôt. J'espère que les gouvernements fédéral et provinciaux feront davantage pour alléger ce fardeau et permettre aux propriétaires d'entreprises de réaliser le véritable potentiel de ce moment. En janvier, nous avons été heureux de voir l'Agence du revenu du Canada repousser la date limite d'annulation de l'ACEE à la fin de 2023, mais elle pourrait probablement être encore plus accommodante.
   
2. Il y a encore trop d'entrepreneurs qui devraient mais ne peuvent pas accéder au crédit dont ils ont besoin et qu'ils méritent. Par exemple, une étude canadienne réalisée en 2021 par Abacus Data a révélé que 76 % des entrepreneurs noirs ont déclaré qu'il était plus difficile pour eux de réussir en tant qu'entrepreneurs. Elle a également noté que l'accès au financement reste encore l'un des principaux obstacles à la croissance, avec seulement 19 % des personnes interrogées qui disent avoir "confiance dans les banques pour faire ce qui est bon pour eux et leur communauté". L'équipe de Driven, elle-même diversifiée, est fière de soutenir les petites entreprises dans un grand nombre de catégories d'entreprises et de tous horizons.
   
3. Et en général, le financement traditionnel est hors de question pour une grande partie du marché des PME. En réalité, beaucoup, sinon la plupart de nos clients ne peuvent tout simplement pas accéder au financement des banques. Les propriétaires de petites entreprises ont également du mal à traiter avec les institutions financières traditionnelles, mieux équipées pour servir leurs clients beaucoup plus grands et la grande masse des consommateurs, qui sont dans l'ensemble plus faciles à servir à grande échelle que les petites entreprises. Les propriétaires de petites entreprises n'ont pas d'équipes financières et ont besoin d'innovateurs dans leur coin qui se concentrent et se consacrent entièrement à les comprendre, qui croient en leur potentiel et qui, en fin de compte, font confiance à leur Drive.

Prenez l'exemple de Jean, un client de Driven qui possède un marché et une boulangerie antillaise à Mississauga.

Elle a vu son entreprise prospérer malgré l'augmentation des coûts et les problèmes d'approvisionnement, grâce à son empressement à se lancer dans de nouvelles sources de revenus, notamment un comptoir de plats chauds à emporter. Pourtant, comme son modèle d'entreprise à multiples facettes ne semble pas familier à de nombreuses banques, il lui a été difficile d'obtenir un financement auprès de sources traditionnelles, bien qu'elle soit en activité depuis 20 ans. "Ce qui me surprend, c'est la difficulté d'obtenir un financement auprès d'une banque ordinaire", déclare Jean. "C'est quelque chose qui nous a vraiment échappé au fil des ans. C'est pourquoi nous comptons surtout sur des partenaires comme Driven."

1. Les problèmes de chaîne d'approvisionnement se multiplient et les petites entreprises n'ont pas le même pouvoir et la même influence sur les fournisseurs que leurs homologues des grandes entreprises. Prenons l'exemple d'un de nos clients, François, un entrepreneur ontarien spécialisé dans l'énergie portable, dont les batteries innovantes sont très demandées dans de nombreux secteurs. "J'avais l'habitude de pouvoir obtenir des choses de l'étranger en cinq semaines au plus tard. Maintenant, le meilleur scénario est de 16 semaines", nous a-t-il dit. "En raison de la lenteur de l'approvisionnement de nos jours, je dois acheter des choses quatre à six mois à l'avance. Et dans le meilleur des cas, je suis payé au septième mois. Cela représente un stress énorme pour notre trésorerie." 
2. De nombreux propriétaires de petites entreprises s'efforcent de trouver et de conserver des talents, alors que les entreprises doivent faire face à un marché du travail de plus en plus tendu. Pour de nombreux travailleurs canadiens, la pandémie a été l'occasion de faire une pause et de reconsidérer leur trajectoire de carrière, de changer de profession ou, plus généralement, de rechercher un meilleur équilibre vie-travail dans l'intérêt de leur bien-être personnel. Qu'il s'agisse d'être soudainement contraint de travailler à domicile pendant une période prolongée ou de fournir un service en personne à travers un maquis ou des protocoles de sécurité nécessaires, les nouveaux stress et les nouvelles angoisses imposés aux employés et aux propriétaires ont été énormes. Heureusement, nos petites entreprises clientes réalisent qu'accorder la priorité aux initiatives en matière de santé mentale pour leur équipe est l'un des investissements les plus judicieux qu'elles puissent faire pour conserver leurs employés.

Comment Driven devient un partenaire

Driven part du principe que les institutions financières doivent gagner la confiance de leurs clients, et non l'inverse. Les entrepreneurs ont besoin de savoir qu'ils ont quelqu'un qui est fier d' être à leurs côtés. Tout ce que Driven fait est dédié au soutien et à la défense des besoins et des aspirations des propriétaires de petites entreprises canadiennes. Nous pensons que les valeurs de notre entreprise et de notre équipe nous aident à remplir notre mission.

Voici quelques-unes de nos priorités stratégiques :

1. Faciliter l'accès à un crédit simple et rapide.

2. Mettez la puissance de la science des données entre les mains de chaque propriétaire de petite entreprise.

3. Aider les propriétaires de petites entreprises à se tenir au courant et même à prendre la tête des nouvelles technologies financières.

Alors que l'environnement commercial mondial reste non seulement imprévisible mais aussi profondément inquiétant, nous nous sommes mis au défi, chez Driven, de mettre nos outils et nos produits de soutien entre les mains des propriétaires de petites entreprises canadiennes, afin qu'ils puissent se concentrer sur la prise de décisions éclairées avec les meilleures informations à portée de main. Nous ne pouvons pas simplement supposer que les gens vont bien et espérer que les choses s'améliorent - nous devons nous battre, comme ils l'ont fait. 

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En bref, et comme le suggère notre nouveau nom, nous devons être motivés, comme les petites entreprises que nous servons. 

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